L’Internet des objets évolue vers des applications plus intelligentes. Grâce à l’IA embarquée, les machines peuvent prévoir leurs pannes et s’ajuster en temps réel (iotindustriel.com).
Le machine learning est utilisé pour détecter des anomalies, optimiser la maintenance et améliorer la cybersécurité en analysant les flux pour repérer des comportements suspects.
Les entreprises adoptent de plus en plus des jumeaux numériques : des copies virtuelles d’équipements ou de processus, permettant de simuler des scénarios, tester des changements et optimiser la production avant mise en œuvre (iotindustriel.com).
L’essor de la 5G et des réseaux bas débit (LoRa, NB-IoT…) permet des communications plus rapides, fiables et massives entre objets connectés. Pour les zones isolées, les satellites (comme Starlink) prennent le relais pour une couverture globale (iotindustriel.com).
En 2025, l’analyse en périphérie (« Edge AI ») devient essentielle : les capteurs traitent les données localement, sans tout envoyer dans le cloud, ce qui améliore la réactivité et la confidentialité (iotindustriel.com).
Résultat : des objets plus autonomes, capables de réagir en temps réel tout en limitant les risques liés à la transmission de données sensibles.
L’approche “security by design” devient une norme : les objets connectés doivent être conçus avec des mesures de protection natives (mots de passe uniques, mises à jour automatiques, chiffrement des données…).
Cette tendance est renforcée par des régulations émergentes visant à rendre les dispositifs IoT plus sûrs dès leur commercialisation (iotindustriel.com).
L’IoT s’est imposé dans le quotidien avec les enceintes vocales et assistants personnels (Alexa, Google Home), l’éclairage intelligent, les thermostats connectés, etc. Par exemple, Amazon a annoncé avoir vendu plus de 100 millions d’appareils Alexa dans le monde (usine-digitale.fr).
Ces objets simplifient la vie domestique : commande vocale, économies d’énergie grâce aux thermostats intelligents, automatisation des routines.
Les montres et bracelets connectés surveillent en temps réel le rythme cardiaque, le sommeil ou encore l’activité physique. Certains dispositifs permettent aussi un suivi à distance des patients avec alertes automatiques en cas d’anomalie.
Ces solutions améliorent la prévention, mais soulèvent aussi des enjeux de confidentialité des données de santé, encadrés notamment par le RGPD (usine-digitale.fr).
L’IoT est déployé dans les villes pour améliorer la gestion urbaine : éclairage public adaptatif, gestion intelligente des déchets, capteurs de pollution, stationnement connecté, etc.
À Nancy, par exemple, des capteurs ont permis de réduire de 25 % la consommation énergétique de bâtiments publics (telecom-sudparis.eu).
Les transports bénéficient aussi de capteurs IoT : feux de circulation intelligents, suivi en temps réel, meilleure fluidité.
Dans l’industrie, l’IoT est utilisé pour la maintenance prédictive, le suivi de production et l’optimisation logistique. Des capteurs mesurent en continu la température, la vibration ou l’usure des machines pour anticiper les défaillances (iotindustriel.com).
Cela permet de limiter les arrêts, d’améliorer la qualité et de réduire les coûts en optimisant l’exploitation en temps réel.
Les véhicules sont de plus en plus connectés : capteurs embarqués, localisation GPS, communication véhicule-infrastructure. Des traceurs comme ceux de Coyote permettent de localiser un véhicule volé (usine-digitale.fr).
Les voitures connectées peuvent aussi recevoir des mises à jour à distance, anticiper les opérations de maintenance, et améliorer la sécurité et le confort (scribd.com).
L’IoT transforme le secteur agricole avec des capteurs mesurant l’humidité du sol, la température, ou les besoins en fertilisants.
La startup Weenat, par exemple, propose des capteurs pour ajuster l’irrigation et économiser l’eau (usine-digitale.fr).
D’autres outils connectés, comme les colliers pour le bétail, les drones agricoles ou les stations météo intelligentes, permettent d’augmenter les rendements tout en optimisant l’utilisation des ressources.
La prolifération d’objets mal sécurisés crée une surface d’attaque massive pour les cybercriminels. De nombreux appareils IoT sont encore protégés par des mots de passe par défaut ou ne disposent pas de mises à jour régulières, les rendant vulnérables aux piratages.
En 2024, un incident marquant a vu 3 millions de brosses à dents connectées détournées pour former un botnet ayant lancé une attaque DDoS contre une entreprise (usine-digitale.fr).
Ce type d’attaque illustre comment de petits objets du quotidien peuvent être utilisés pour causer d’importants dégâts. Les botnets IoT, comme celui du malware Mirai, continuent de représenter une menace sérieuse.
Les objets connectés collectent une grande quantité de données sensibles : rythme cardiaque, position GPS, habitudes domestiques, etc. Cela soulève de forts enjeux de respect de la vie privée et de conformité au RGPD.
En 2024, la CNIL a rappelé que les objets connectés, notamment dans le domaine sportif, doivent obtenir un consentement clair et respecter la finalité des données collectées (usine-digitale.fr).
Les fabricants ont donc l’obligation d’informer les utilisateurs et de sécuriser les données (chiffrement, anonymisation) pour prévenir les fuites ou utilisations abusives.
Face aux risques, les régulateurs renforcent l’encadrement de la cybersécurité des objets connectés. Aux États-Unis, un label volontaire “US Cyber Trust Mark” sera apposé sur les objets conformes aux exigences du NIST : mises à jour automatiques, mots de passe uniques, protection des données, etc. (usine-digitale.fr)
En Europe, le Cyber Resilience Act (CRA), adopté fin 2024, impose la cybersécurité dès la conception (« security by design »). Les fabricants devront :
En cas de non-conformité, les amendes peuvent atteindre 15 millions d’euros ou 2,5 % du chiffre d’affaires (usine-digitale.fr).
En complément, des organismes comme l’ANSSI publient des guides de bonnes pratiques pour sécuriser les écosystèmes IoT : authentification forte, segmentation réseau, supervision des appareils connectés, etc.
L’objectif est clair : élever le niveau de sécurité sans brider l’innovation dans un secteur en pleine croissance.
L’IoT va poursuivre sa croissance exponentielle. On estime qu’il y aura plus de 50 milliards d’objets connectés dans le monde d’ici 2025 (sfrbusiness.fr), contre environ 14 milliards en 2021. IDC prévoit même 55,7 milliards d’appareils IoT générant près de 80 zettaoctets de données par an (blogs.idc.com).
Cette massification rend l’IoT incontournable, tant pour les PME que pour les grands groupes. Le marché des connexions IoT en Europe (cartes SIM, réseaux…) pourrait passer de 14,4 Md€ en 2022 à plus de 27 Md€ en 2025 (scribd.com).
L’IoT devient une technologie-clé de la transformation numérique. Dans l’industrie, il est jugé essentiel pour rester compétitif (iotindustriel.com).
Il s’intègre de plus en plus aux processus métiers (logistique, automatisation, énergie) et deviendra aussi banal que l’électricité dans la vie quotidienne (maison, transports, santé).
L’avenir de l’IoT repose sur sa synergie avec l’IA, le cloud, la robotique et les réseaux de nouvelle génération. L’Edge AI permettra de traiter localement les données critiques.
Les jumeaux numériques se généraliseront dans l’industrie, la ville et la santé. L’arrivée de la 6G d’ici 2030 promettra des communications encore plus rapides et denses.
Des protocoles comme Matter amélioreront l’interopérabilité entre objets de marques différentes, facilitant l’intégration de systèmes hétérogènes.
Le défi sera de concilier l’essor de l’IoT avec la sobriété énergétique. L’IoT peut contribuer à une meilleure gestion des ressources (smart grids, agriculture de précision), mais sa généralisation implique des impacts écologiques : production de capteurs, consommation électrique, déchets électroniques (telecom-sudparis.eu).
Des solutions émergent : capteurs basse consommation, matériaux recyclables, mises à jour logicielles pour prolonger la durée de vie des équipements.
La durabilité devient un critère central dans la conception des objets connectés du futur.
En résumé, l’IoT en 2024–2025 est marqué par une montée en puissance des usages et une intégration grandissante dans tous les secteurs. Il s’enrichit de l’IA, s’appuie sur des réseaux toujours plus performants, et soulève de nouveaux défis en matière de sécurité, de régulation et de durabilité.
Pour un étudiant en BTS SIO, l’IoT représente une opportunité majeure : c’est un domaine où les compétences réseau, développement, cybersécurité et compréhension des enjeux techniques et éthiques seront essentielles.
L’Internet des Objets s’impose durablement dans le paysage numérique : en le maîtrisant dès aujourd’hui, les professionnels de demain pourront devenir des acteurs clés de l’innovation technologique (sfrbusiness.fr, iotindustriel.com).